Le jeu
Ainsi, il convient d’analyser les enjeux de cette intervention.
Nous verrons qu’outre les enjeux humanitaires il existe des enjeux purement économiques, géopolitiques et géostratégiques.
Si à la veille de l'intervention française en Centrafrique le Président François Hollande a justifié la participation de la France dans l'opération "Sangaris" (doc 1) par une unique nécessité humanitaire et par solidarité au peuple centrafricain (doc 1), beaucoup qui ont travaillé sur la question ne sont pas dupes et voient dans l'implication française des enjeux liés directement aux intérêts de la France (doc 3). Les explications sur le sujet sont multiples et variées, et parfois même contradictoires. Par ailleurs, bien que certains estiment qu'il existe des intérêts économiques se trouvant directement en Centrafrique avec la découverte de gisements de pétrole et de mines d'uranium par Total et Areva (doc 3),beaucoup soutiennent la thèse géopolitique et géostratégique: il s'agirait d'une forme d'impérialisme et de néocolonialisme qui contribuerait à son influence diplomatique, monétaire et économique de la France, non pas en Centrafrique même mais dans l'ensemble de cette région du continent (doc 4 et 5). Il existe par ailleurs la crainte que la situation en Centrafrique ait un effet domino. En effet, la crise centrafricaine peut déstabiliser tous les pays voisins (Cameroun, Tchad, Mali) où là les intérêts économiques de la France sont indéniables.
D'autres avancent l'explication qu'en raison d'un affaiblissement des relations privilégiées entre la France et ses anciennes