Le journal d'anne frank
Bonjour je m'appelle Annelies Marie Frank , aujourd’hui j’ai 13 ans, nous sommes le 12 juin 1942. Pour mon anniversaire j'ai reçu un journal rouge et blanc dans lequel j’ai décidé d’écrire régulièrement C’est une sensation très étrange, pour quelqu’un dans mon genre, d’écrire un journal. Non seulement je n’ai jamais écrit, mais il me semble que plus tard, ni moi ni personne ne s’intéressera aux confidences d’une écolière de treize ans. Mais à vrai dire, cela n’a pas d’importance, j’ai envie d’écrire et bien plus encore de dire vraiment ce que j’ai sur le cœur une bonne fois pour toutes à propos d’un tas de choses. Le papier a plus de patience que les gens: ce dicton m’est venu à l’esprit par un de ces jours de légère mélancolie où je m’ennuyais, la tête dans les mains, en me demandant dans mon apathie s’il fallait sortir ou rester à la maison et où, au bout du compte, je restais plantée là à me morfondre. Oui, c’est vrai, le papier a de la patience, et comme je n’ai pas l’intention de jamais faire lire à qui que ce soit ce cahier cartonné paré du titre pompeux de "Journal", à moins de rencontrer une fois dans ma vie un ami ou une amie qui devienne l’ami ou l’amie avec un grand A, personne n’y verra probablement d’inconvénient." Je vivais une vie tout ce qu’il y a de plus normal. Des rumeurs circulées sur des « camps de travail » où les conditions de vie y serraient horrible. Voulant échapper a cela, nous avions prévu de déménager clandestinement le 16 juillet 1942. Or, le 5 juillet, arrive une lettre de recommandée pour Margot : c’est une convocation officielle pour un départ immédiat en direction des camps de travail. Sans plus attendre nous faisons nos valise en emportant avec nous que le nécessaire. La première chose que je mis dans mon cartable fut ce cahier cartonne, puis des bigoudis, des mouchoirs, des livres de classe, un peigne, des vieilles lettres, et pleins d’autres bibelots. Je tiens plus aux souvenirs qu’aux robes. A 5h,