Le juge et la loi
Si on analyse la fameuse citation de Montesquieu "Le juge n’est que la bouche qui prononce les paroles de la loi", on peut considérer dans un premier temps que cette idée a conservé sa pertinence.
L’ordre juridique actuel, assigne au juge le rôle d’appliquer mécaniquement ce que la loi proclame, c’est un élément neutre de la réalisation du droit, sans avoir une réel possibilité de créer du droit de manière autonome, puisque cette mission est attribué pouvoir législatif, qui fonde sa légitimité dans l’expression de la volonté générale qu’il est sensé incarner. Cependant, cette vision du juge comme agent neutre de l’application de la loi peut être facilement mise à mal. Puisqu’il est évident qu’aujourd’hui le juge occupe une place bien plus importante que la théorie veut bien lui accorder. Le politique s’adresse de plus en plus souvent au juge pour résoudre des questions majeures, le citoyen a de plus en plus tendance à solliciter le juge en cas de conflit, et les décisions des juges (la jurisprudence) font de plus en plus autorité. Il intervient dans le cadre du Dit, Le non dit et le devoir dire de la loi.
Le juge est un magistrat qui remplit une fonction de jugement dans une plaidoirie, il est chargé de trancher les litiges opposant des parties, ou plaideurs, qui peuvent être des personnes physiques ou personnes morales, dans le cadre d'une procédure dont la mise en œuvre constitue le procès. Alors que la loi est une règle juridique suprême, générale et impersonnelle, ou l'ensemble formé de telles règles. Elle est issue du parlement, représentant du peuple et donc titulaire du pouvoir législatif, le pouvoir d'édicter les lois.
Le rôle traditionnel du juge est de nos jours dépassés, il connait un pouvoir et une autorité grandissante, puisque sa marge de manœuvre sur les lois s’est étendue. Ses agissements on plus d’impact sur la société qu’avant. Car au-delà, de son pouvoir d’interprétation, le juge frôle par moment la