En 1914, la Première Guerre mondiale éclate en Europe. En quatre ans, cette guerre fera plus de 9 millions de morts ainsi que 20 millions de blessés. Parmi tous les pays impliqués dans le conflit, on retrouve l’Empire ottoman, puissance qui laissera place à la République de Turquie suite aux affrontements. Étant nouvellement un allié de l’Allemagne à cette époque, les Ottomans se battaient principalement contre les Russes, pour protéger leurs détroits. Malgré les efforts déployés dans le but de conserver son territoire, l’Empire se voit contraint de réduire son espace géographique. En octobre 1918, le général Mustafa Kémal est vaincu et dépose les armes. Les alliés sortis vainqueurs des affrontements n’ont pas attendu bien longtemps avant de réclamer leur dû. Dès le mois de décembre, les alliés comme la France, l’Italie et la Grèce débarquent dans les villes de l’ancien empire, Istanbul majoritairement. Au final c’est la Grèce qui bénéficiera le plus de cette invasion. La population turque est loin de vouloir laisser les choses se passer ainsi. Sentant une menace de rébellion chez le peuple turc, les alliés forcent le sultan à rétablir l’ordre. Rien n’y fait. Un front nationaliste viendra à être créé. Des complots ont lieu au sein de l’entourage du sultan. Tranquillement, de nouvelles provinces ottomanes réapparaissent et de nouvelles frontières de l’empire se définissent. Les Turcs doivent cette réunification au pacte national, un traité faisant en sorte que les capitulations de l’empire soient représentées politiquement par un gouvernement provisoire et un comité de direction. Cette association nomme alors Mustapha Kémal (homme sur qui on parlera plus en détail dans la prochaine section), à la tête du comité en question. Celui-ci essaiera prolonger jusqu’aux limites du monde musulman les nouvelles frontières définies dans le traité. Jugeant que le sultan ne sera pas en mesure de libérer son peuple de l’invasion grecque, Kémal rend un discours fatidique pour le