Le labyrinthe de paon
En 1944, la guerre d’Espagne se termine et le pays tombe sous le commandement de Franco. Les résistants se cachent dans les montagnes et les forêts du pays. Ofelia suit sa mère, remariée avec le capitaine Vidale, cet homme sanguinaire, violent, autoritaire et partisan du franquiste. Ofelia fait la connaissance d’un étrange insecte qui va lui faire découvrir un labyrinthe où loge une étrange créature. Cette créature lui révèle qu’elle aurait un titre de noblesse dans un monde égaré ou certaines personnes l’attendraient. Mais pour être sûr que c’est bien elle, elle devra affronter des épreuves…
« Le labyrinthe de Pan » vous saisit comme un sortilège. Vous plongez dans l’histoire, celle-ci vous pousse à la réflexion sans l'expliciter clairement, ce mélange des genres réaliste et fantastique est très bien ficelé. Vous vous laissez manipuler par l’enchanteur Del Toro. La toile de fond est l’avènement du franquisme en Espagne et des heures sombres et horribles. L'espoir et la magie de l'enfance face à l'horreur de l'âge adulte. Celui d’être du bon ou du mauvais côté. De vivre au quotidien la souffrance, l’incompréhension et de s’évader vers un ailleurs pour oublier tout ça. C’est ce que fait Ophélia, petite fille perdue entre un père décédé trop tôt et une mère qui a lâché prise sur son destin. Elle se réfugie dans un monde où tout va bien : celui de l’enfance et des contes de fées. Ophélia trouvera la porte d'entrée d'un monde féerique lui donnant une liberté totale. Un monde composé de créatures, de monstres hideux faisant référence à certain personnage du monde réel. Elle devra composer un courageux parcours sur lequel la lumière n'est apaisante que d'un seul côté et où la réalité sombre est plus dure encore. On remarque que dans le monde réel des couleurs sombres permettent de renforcer le mal qui est présent, à l’inverse du monde féerique où des couleurs chaudes et vives permettent de renforcer le contraste entre les deux mondes. On