En 1820, Lamartine publie le premier recueil de poèmes romantique de la littérature française : Méditations poétiques. Parmi eux, figure le célèbre poème resté Le lac, qui est aujourd’hui considéré comme un emblème du romantisme. Ce dernier a été écrit en hommage à Julie Charles (prénommée Elvire dans le texte), femme que l’écrivain avait rencontrée et aimée en Savoie, au bord du lac du Bourget. Malheureusement, Julie Charles décède prématurément de la tuberculose en 1818, et Lamartine se retrouve seul sur les rivages du lac, alors qu’un an auparavant il était en compagnie de sa bien aimée. Ce sont ces circonstances tragiques qui vont nourrir l’inspiration du poète, tout au long du recueil. Le lac , quant à lui, comprend deux axes majeurs : la Nature et la fuite du temps. Il serait intéressant de s’interroger sur le choix du lac comme cadre spatial. Par la suite, nous pourrions nous demander comment Lamartine traite le problème du temps qui passe qui est sans nul doute la principale interrogation de son poème. Enfin, il serait judicieux d’évoquer le thème du souvenir qui serait peut être la solution que le poète apporte à cette problématique existentielle.

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Le choix même du lieu : le fameux lac du Bourget, nous place d’ores et déjà dans un décor romantique par excellence : le poète, le plus grand des héros romantique, seul face à cette vaste étendue d'eau souvent synonyme d'infinité, et lieu de contemplation si propice à la méditation et à la rêverie. Lamartine fixe ainsi un cadre digne d’un univers de Rousseau et plus précisément de La nouvelle Héloïse allant même parfois jusqu'à citer son prédécesseur: « et le bruit des rameurs qui frappaient en cadence » reprend « le bruit des rames m’excitait à rêver »; tout comme Lamartine, Abélard a connu une Julie au bord d'un lac qui par la suite est devenu un lieu de nostalgie et de souffrances.
Toutefois, si le lac est témoin de l'incommensurable souffrance de l'auteur, il est aussi un lieu de poésie lyrique