Le lac de lamartine
Pour l’introduction
Les Méditations poétiques est un recueil poétique publié en 1820 , premier manifeste du romantisme français. Lamartine y transcrit ses états d’âme, ses impressions.
Le recueil a des aspects classiques :
Lamartine se souvient de la femme aimée, Julie Charles (ou Elvire). Le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été le témoin de ses amours, et lorsqu’il y revient sans la femme aimée, il subit douloureusement la fuite du temps. Il se rend compte que seule la nature peut conserver la trace des amours vécues, et notamment dans "Le Lac".
I L’obsession du temps
Champ lexical du temps avec des divisions temporelles : "la nuit", "le jour", "l’aurore", "le soir", "les heures", "l’année", "moments", "l’éternité" et présence d'adjectifs significatifs : "l’heure fugitive", "nuit éternelle". On observe la métaphore du temps du temps "l’océan des âges" (21, 35-36) assimilé à l’eau → métaphore filée du temps qui coule.
L’opposition des temps verbaux (passé / présent) : le passé évoque le souvenir, l’expérience vécue (strophes 3 et 4). L' imparfait insiste sur la durée des actions et le passé simple sur le caractère bref et inattendu des moments vécus. Dans notre texte, le présent sert à l’observation générale (présent gnomique : 7, 13) et à la réflexion. À partir du vers 20, présence d'apostrophes et de l’impératif présent. À partir du vers 29, les prières sont remarquables, ainsi que le subjonctif présent dans les trois dernières strophes (au début des vers). Il y a correspondance entre les temps : le présent fait naître le souvenir.
Cette réflexion insiste sur l’impossibilité de l’homme à fixer le temps. Cette dernière est signalée par les invocations au temps : il est capricieux (21-22, 30-31, 37, 41), il est celui qui donne et qui reprend, il a un caractère inlassable, éternel (36).
Le rythme est vif : notamment dans les deux premières strophes, il y a absence de points