Introduction
Dans un article paru le 29 Janvier 2005 et consacré au sommet de Davos, le journal Le Monde rapportait les propos du vice Premier ministre chinois Huang Ju qui évoquait « une Chine plus ouverte et plus prospère qui ne servira pas seulement ses 1,3 milliard d'habitants »et qui ajoutait que son pays « ne peut se développer dans l'isolement et le monde ne peut se développer sans le développement de la Chine ».
Cette déclaration et ce cadre témoignent de l'évolution spectaculaire connue par cette économie qui est devenue un acteur incontournable de l'économie mondiale et un pôle déterminant pour la croissance économique de la planète.
Cet exemple montre que, pour ce pays, l'insertion dans le commerce international a constitué un facteur déterminant pour sa croissance économique, ce qui apporte un argument de poids aux défenseurs du libre-échange dont les analyses trouvent leur origine dans les écrits de Smith et de Ricardo.
Il apparaît important de s'interroger alors sur les liens entre le libre-échange et la croissance économique et de rechercher si le cas de la Chine correspond à une situation caractéristique de celle des pays en développement.
Il convient également de déterminer quels sont les fondements et mécanismes de cette relation dans les PED et d'établir si une stratégie d'insertion dans le commerce mondial se traduit toujours pour ces pays par la croissance économique.
Après avoir montré que le libre-échange peut constituer un facteur de croissance économique incontestable, il convient de nuancer ce premier point de vue en montrant que l'insertion dans le commerce mondial ne peut pas être considérée comme un facteur de croissance systématique et suffisant.
I. Le libre-échange : un facteur de croissance économique incontestable pour les PED
Pour mettre en évidence l'impact du libre-échange sur la croissance économique, il faut dans un premier temps se référer à l'analyse libérale classique qui, principalement à travers les écrits de