Le libéralisme classique et les libéraux classiques
Le libéralisme est apparu au XVIIième siècle sous la forme d’une philosophie radicale qui attaquait l’autoritarisme et le paternalisme au sein de la sphère politique, en défendant les droits de l’individu contre les pouvoirs des monarques et des autres dirigeants. Le libéralisme classique se définit comme la philosophie sociale qui admet la nécessité, pour la liberté individuelle, de marchés libres et d’un contrôle décentralisé des moyes de production. John Locke est considéré comme le père du libéralisme classique. Il a développé trois idées importantes à propos des rapports entre l’individu et l’Etat : [1] les groupements sociaux coopératifs d’individus ont existé avant la création de l’Etat civil ; [2] les individus entrent dans la société politique avec certains droits naturels qui ne peuvent être cédés par des transactions commerciales ou supprimés par l’Etat ; [3] quand l’Etat n’est plus capable ou désireux de protéger ces droits, les membres de la société sont fondés à renverser leur gouvernement et à le remplacer par un gouvernement plus efficace. Les libéraux classiques ne sont pas anarchistes, ils recommandent plutôt en dernier ressort un Etat minimal: un Etat qui protège les vies, définit les droits de propriété, et impose des contrats permettant à l’intérêt individuel de régner librement sur le marché. Un grand nombre de libéraux classiques [comme Adam Smith et l’école classique d’économistes qui vint plus tard] sont allés un peu plus loin, en demandant que l’Etat construise et entretienne certains ouvrages publics [ponts, canaux, routes, ports, etc.], maintienne des armées permanentes, fournisse l’éducation de base, encourage l’innovation et intervienne de façon limitée sur le marché, à des fins spécifiques [comme l’adoption et la mise en oeuvre de lois sur le travail des enfants]. Généralement, les libéraux classiques croient en la règle générale du laissez faire et souhaite laisser jouer autant