Le lion et le moucheron
Fable du latin « fabula » qui signifie « histoire inventée » est constitué d’un court récit allégorique puis d’une morale, servant à divertir et instruire. « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes » proclame Jean de La Fontaine qui s’avère être l’un des fabulistes les plus connu du XVIIème siècle, siècle du Classicisme. Jean de La Fontaine s’inspire des fabulistes grecs antiques pour rédiger ses fables. Ainsi il écrit Le Lion et le Moucheron en s’inspirant de la fable Le Cousin et le Lion d'Esope. Dans cette fable, Jean de La Fontaine nous dresse le portrait d’animaux humanisés et d’un pastiche de combat Epique. En quoi cette fable est-elle aussi un apologue? Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps le portrait d’animaux humanisés, puis dans un second temps que cette fable est le récit d’un combat Epique puis dans un troisième temps, nous analyserons la présence d’une double morale.
Le Lion et le Moucheron, comme la plupart des fables de La Fontaine, met en scène des animaux présentés comme de véritables humains, avec des caractéristiques sociales et morales. En effet, le Lion comme le Moucheron sont caractérisés par des mots destinés habituellement aux êtres humains. Le Moucheron est qualifié de « chétif » (v1), et le lion, lui, est désigné comme « fou » au vers 14 et « malheureux » au vers 26. Ils agissent non pas, comme de simples animaux mais, sont décrits comme des animaux dotés d’une morale, d’un vocabulaire et d’actions humaines. En effet le champ de la locution est employés « penses-tu », « parlait », « déclara », « ces mots », « rit », « résonner », « sonna », « annoncer ». Ils éprouvent également des sentiments puisque « la peur » (v6), « fou » (v14), « tremble » (v16), « rage » (v22), « rit » (v23), « malheureux » (v26), « fatigue » (v29) sont employés le long de la fable afin de décrire ce que ressentent le Lion et le Moucheron qui