Le livre et la presse, face au « tout numérique ».

Cette année plus encore que les précédentes le marché du livre avec 701 nouveautés (record absolu depuis 30 ans) parait arriver à saturation. Ce qui pourrait rester une simple actualité semble aujourd'hui s'apparenter à un aveu de la part des professionnels de l'édition. Rappelons que ce schéma de surproduction est bien connu. En effet durant les 30 années qui suivirent l'apparition de l'imprimerie la production de manuscrits s'est considérablement développée jusqu'à inonder le marché. Le parallèle avec la situation actuelle est saisissant, l'Ipad ayant remplacé l'imprimerie. Terrorisés, les éditeurs le sont mais il ne semble pas au vu des précédents que l'attitude aujourd'hui adoptée soit pertinente. La « révolution numérique » est aujourd'hui incontournable touchant simultanément la plus part des secteurs culturels. Si la presse aujourd'hui fait preuve de beaucoup d'esprit d'entreprise en la matière (cf: Times, Christian Science Monitor) arrivant même parfois à tirer profit de cette révolution, le secteur du livre quant à lui peine à se positionner au sein de cette nouvelle configuration. La question n'est pas ici de savoir si le livre pourra éviter le passage au « tout numérique » mais plutôt de savoir où mènera cette gigantesque entreprise de numérisation en d'autres termes nous nous interrogerons sur le devenir de l'objet culturel qu'est le livre. Dans cette perspective nous devrons nous définir l'identité des futurs leaders dans le domaine et leur motivation. Puis dans un second temps nous nous intéresseront aux répercussions du support numérique sur l’offre et sur le lecteur.

Les acteurs de la révolution. Les initiateurs. (Google Apple etc.)

L’empire Google dans son entreprise de captation intégrale du réel (Google actualité vidéo image traduction etc.), fut le premier à s’intéresser de prêt à la numérisation de l’objet culturel LIVRE. Sa bibliothèque en