Le loup et le chien
I. La composition de la fable
a. Le récit (vers 1 à 12 puis 30 à 32 puis 41) : Il encadre la fable. Il constitue d’abord une présentation des « personnages ». Il permet de répondre aux questions Qui ? Quoi ? Comment ? Le récit est assez rapide, allusif. Il ne nous dit pas pourquoi le chien est fourvoyé. On relève en ce sens beaucoup de verbe d’actions : « rencontre » v3, « mettre en quartier » v5, « l’aborde » v10, etc. De plus les enjambements (v5 à 7), (v10-11) accentuent ce rythme alerte. Dans ce récit, on trouve alternant avec le présent de narration qui permet de réactualiser les faits (v3, 10, 11, 12, 30,41) quelques passages descriptifs (ou duratifs) avec l’emploi de l’imparfait (v1, 2, 7,8). Certains passages au passé simple mettent en valeur un fait par rapport à d’autre exprimés à l’imparfait v32, 41.
b. Le dialogue, le discours : Il occupe une grande place. On a du discours direct (avec guillemets, tirets, verbes d’introducteurs) qui donne un côté vivant au texte. Comme par exemple : « il ne tiendra qu’à vous, « beau sire » (pronom 2e pers : interlocuteur direct + interpellation). Quand il y a une incisive, elle peut se trouver rejetée à la fin pour conserver au discours toute sa vivacité : v14 « repartit le chien ». Le plus bavard est le chien qui vante sa condition et plaint celle du loup à travers un jeu de questions/réponses (v22, 33, 34, 36, 37). Tout ce texte est en vers libre, ce qui renforce la vivacité de la narration (parfois rimes plates au début, rimes embrassées v15 à 25, puis rimes embrassées ainsi que des octosyllabes et alexandrins).
c. L’art du récit : Le lecteur est interpellé dès le début. Sa curiosité est piquée au vif. Un vers suffit (le 1er) à décrire la situation critique du loup qu’il va aussitôt contredire par les informations du v2 concernant le chien cette fois-ci. Les deus vers suivants donnent une bribe d’information : le loup est