Le loup et l'agneau
Le loup est choisi par La Fontaine car il généralement reconnu comme un animal diabolique et sans-cœur, on l’utilise d’ailleurs souvent dans les comptes pour terroriser les enfants. Il est ici présenté comme un animal tyrannique qui se croit supérieur. Le champ lexical de la haine : « plein de rage » (l.8), « colère » (l.11) et le ton agressif du loup le dénonce comme un tyran particulièrement cruel et sans pitié. Même l’agneau le reconnait et l’appelle « Sire » et « Votre Majesté » (l.10) en s’adressant à lui. Aussi cet animal sauvage est « à jeun » (l.5) et cherche l’aventure là ou la faim l’attire, augmentant sa motivation, ce qui montre que l’agneau n’a aucune chance de s’en sortir. La Fontaine veut donner une image négative au loup, le montrer comme symbole de la force, et donc selon la première ligne de la fable, celui qui a raison sans qu’on puisse le contester.
Tout au contraire du loup, l’image donnée de l’agneau est celle d’un animal jeune («je tette encor ma mère » l.21) et innocent. L’agneau présente des réponses avec des arguments valables, il se défend honorablement devant le loup. Quelques expressions permettent d’affirmer que le narrateur prend le parti de l’agneau et dénonce l’injustice de son traitement : « Sans autre forme de procès. » (l.29). Le choix de l’agneau,