Le luth, romain gary, analyse
En premier lieu, dès les premières pages du récit, on s’aperçoit que le comte de N provient d’une classe sociale pour le moins aisée et que les composantes de ce milieu cossu ont renforcé son aveuglement quant à sa réelle identité. D’une part, le compte de N n’a point été en mesure d’explorer et d’exprimer sa vraie nature en raison de sa stricte éducation. Le texte témoigne de cette rigidité au niveau de l’éducation à la page 14 en soulignant la présence des : «restrictions de son éducation». Cet enseignement particulier, composé de valeurs et de croyances précises, a contribué à empêcher l’épanouissement de son être. D’autre part, les conditions de son mariage l’ont empêché de découvrir des fondements de sa personne. Un élément important entourant son mariage nous est divulgué à la page 14 dans la phrase : «Il avait épousé à vingt-trois ans une amie d’enfance, ce qui n’avait encore été pour lui qu’une façon d’éviter d’aborder le monde des étrangers.» En ayant marié une amie d’enfance plutôt qu’en expérimentant la quête d’un partenaire de vie en étant à l’écoute de ses plus profonds désirs, le comte s’est soustrait à un processus riche en découvertes personnelles. Dans cette même optique visant à exposer les caractères fautifs de ce mariage, nous apprenons à la page 15 que les parents du comte de N: « avaient arrangé le mariage».