Le lyrisme et l'expression du "je"
Bonjour à tous. Le thème que nous allons traiter aujd, L'expression du je, s'inscrit dans le registre du Lyrisme. De nombreux auteurs, au fil des siècles, définissent la poésie lyrique comme une poésie visant à une expression directe des émotions de l'émetteur. Mais cette poésie prend une ampleur plus importante au fur et à mesure que la société, que le monde évoluent à leurs tours.
La poésie lyrique, issue des prières et des hymnes religieux de l'antiquité, avait pour fonction d'exprimer les sentiments d'un groupe ou d'une collectivité. Son objet était la célébration des dieux, des événements qui ont marqué la collectivité mais surtout des héros. Son nom est tiré de la Lyre, instrument de musique grec similaire à la harpe qui accompagnait les poèmes. Si les poètes lyriques de l'Antiquité étaient comblés d'honneurs, comme Pindare, ils deviennent dès le XIXe solitaires, exilés, vivant hors du monde dans la pauvreté: ce sont les poètes maudits.
Nous allons vous lire un poème de Pindare composé d'une strophe, d'une anti-strophe et d'une élode, extrait de son oeuvre "les Odes" Pour Psaumis d'Agrigente, Vainqueur au quadrige:
Toi qui lances au loin la foudre, toi l'agile, Zeus, par tes filles, les Heures,
Aux sons de l'hymne surgi de ma lyre sublime, je suis venu
Pour admirer de valeureux exploits.
Leurs hôtes étant vainqueurs,
La joie étreint soudain les vertueux, à la douce nouvelle.
Fils de Cronos, maître de L'Etna,
Pourfendeur de la lourde masse à cent têtes, Typhon l'abominable,
Reçois cet hommage pour le vainqueur olympique
Par les Charites décrété, Pour l'éclat immortel de la noble vaillance. Voyez ! Le char
De Psaumis est là, lui, couronné de l'olivier de Pise, pressé d'étendre la gloire
Sur Camarine. Que les dieux favorables
Satisfassent ses vœux.
Je le loue ! Il est grand dans l'art de dompter les cavales ;
Mais sa vertu est l'hospitalité,
Et c'est dans la paix, joie de toute cité, que