Le lyrisme
Pendant la Renaissance, l’espace du lyrisme s’élargit. Légèreté de Marot, allégresse de Ronsard, mélancolie de Du Bellay, virtuosité de Louise Labé et de Maurice Scève: la poésie multiplie alors ses sources d’inspiration et ses formes. La relecture des poètes de l’Antiquité et l’influence de la littérature italienne, conjuguées à l’enthousiasme d’inventer une nouvelle figure de l’homme et du monde, induisent une production poétique très riche. Chez les poètes de la Pléiade, l’ode et le sonnet ouvrent un nouvel espace formel à l’expression lyrique. Ronsard célèbre en 1550 “l’heureuse félicité de la vie”. La ferveur panthéiste et l’influence pétrarquiste le conduisent à multiplier les correspondances entre les beautés de la nature et celles de la femme aimée. Les anciens schémas de la poésie courtoise cèdent peu à peu le pas à une inspiration plus familière. Mais l’époque classique interrompt cette