le légal et le moral
Dans un milieu comme le mien, les soins intensifs de l’hôpital général juif, le légal et le moral sont souvent sollicité. Avant de lire l’article de Martin Hébert et Nathalie Lecoq, je ne m’étais jamais arrêté pour réfléchir à ce que le légal et le moral signifiait vraiment pour moi, ni à quel point les deux aspects sont présent dans mon quotidien. Après plusieurs lectures et une bonne réflexion, voici ce qui en est ressorti.
Lorsque M. Hébert expose son point de vue sur les divergences, je me rallie à sa façon de voir la morale, « la morale renvoie à une échelle de valeurs inspirant une certaine rectitude ou vertu dans la conduite humaine et proposant des repères que guident nos prises de décision et nos actions. » Pour moi la morale c’est faire le bien, tandis que le légal, l’éthique, c’est plutôt une obligation, une ligne de conduite à suivre. Le légal est imposé comme règle afin d’assurer le bon fonctionnement d’une société, alors que la morale s’occupe de l’individu.
Lorsque M. Hébert fait la constatation de la multiplication des codes d’éthiques, je ne peux qu’être en accord. Puisque, en plus des codes de déontologie à respecter pour chaque professionnel de la santé, dans mon établissement de santé, on a une éthicienne qu’on peut consulter au moindre dilemme éthique, et qui nous guide à travers les décisions légales.
Dans un milieu multiculturel, on est régulièrement confronté à des situations qui nous obligent à prendre conscience de nos valeurs, sans oublier nos obligations légales.
Que ce soit en rapport avec la culture juive, pour qui cesser un traitement, même futile est inconcevable, ou toute autre conviction religieuse.
Par exemple, je prends soins d’un patient qui est de la communauté des Témoin de Jéhovah, il refuse donc les transfusions sanguines. Lorsque après avoir subi une chirurgie cardiaque, les saignements sont si abondants qu’il nécessite des transfusions de produits sanguins, mais qu’il les