Le Métro de Moscou dans l'architecture stalinienne des années 30
Le Métro de Moscou dans l’architecture stalinienne des années 30
Introduction
Staline arrive au pouvoir en 1927, et très vite, il veut imposer son pouvoir à tous et partout. Il veut tout diriger, que ce soit la planification économique du pays, les conquêtes militaires, ou l’organisation de la ville. De la même façon, il doit obligatoirement contrôler les constructions architecturales car elles sont le reflet de son pouvoir.
Dans un régime totalitaire, comme celui organisé par Staline, les décisions en matière architecturale ne se font jamais par hasard, l’architecture devient un outil de propagande, un pur produit du régime.
Le style architectural va donc être à la mesure de la personnalité et des ambitions de Staline : gigantesque, imposant et effrayant. Toujours justifié comme étant « au service du peuple » il va en fait être au service du pouvoir, au service du culte de la personnalité et de la propagande utilisée par Staline.
C’est pourquoi j’ai choisi de vous parler du métro de Moscou dont Staline voulait qu’il soit « Le palais du peuple » avec des stations de métro démesurées aux installations modernes (escalator). Ce métro est conçu à la fois dans le but d’améliorer le bien-être des voyageurs mais aussi présenter au monde un pays grandiose où les hommes aiment vivre.
Le métro de Moscou va servir également de diversion car il permet d’oublier la faillite des premiers et seconds plan quinquennaux, la disette, et la baisse des salaires.
Le Metrostroï, structure créée pour superviser le projet, va profiter de l’expérience des métros déjà existants dans le monde, et ce que l’on sait peu, va s’appuyer sur les contributions de consultants étrangers. On compte jusqu’à 13 spécialistes américains, la plupart juifs parlant russe. Parmi les ouvriers étrangers du chantier, bon nombre finiront au Goulag en 1937, année de la grande purge. « Tous à la construction du métro ». On mobilise les Komsomols et l’on fait en sorte qu’ils descendent