Le marché des droits à polluer est-il rentable?
Pendant des décennies, les économies libérales ont poursuivi leur croissance effrénée sans se poser de questions environnementales. Aujourd’hui, face aux signes manifestes d’un changement climatique et aux prévisions alarmistes des scientifiques, les pouvoirs politiques et économiques se sont trouvés obligés de se positionner. Sans pour autant rompre avec la logique productiviste qui ne peut que déboucher sur un désastre écologique. C’est, au contraire, tout à fait en phase avec l’idéologie néolibérale que les autorités internationales ont vu l’opportunité de transformer la crise environnementale en source de profits, par le biais du marché des «droits à polluer».
Le marché des droits à polluer est un instrument économique de politique environnementale qui vise à limiter le niveau global de rejets polluants répartissant les coûts à supporter pour respecter cette contrainte de manière efficace.
On entend par pays en développement, une grande partie des pays du monde qui connaissent un développement économique faible. Ils regroupent les BRIC, les PVD et les PMA.
On peut se demander si le marché des droits à polluer est rentable pour les pays en développement.
Nous verrons dans un premier temps que le marché des droits à polluer est rentable, et dans un second temps, nous mettrons en évidence ses limites.
I°/ Le marché des droits à polluer est rentable
Que représente le marché des droits à polluer et tout particulièrement, la pollution. Dès que l’on parle actuellement de pollution on pense gaz à effet de serre.
La pollution ce partage pourtant en différentes parties :
Pollution des sols, d’origine industrielle, agricole (utilisation d’engrais, pesticides..)
Pollution de l’air (gaz à effet de serre, méthane)
Pollution de l’eau ( produit à base de nitrates, les eaux usées qui ne sont pas forcement correctement traités)
Pollution par des produits polluants, radioactifs, industriels, thermique…
Nous savons que aujourd’hui près