Le mariage romain
I. Mariages d'intérêt Sous la République, les Romains considèrent qu'un bon mariage est un bon « arrangement » on se marie, on se sépare ou on se remarie par intérêt. Le premier mariage, organisé par les familles, unit généralement de très jeunes gens la future épouse peut n'avoir que douze ou treize ans, et elle a souvent été « réservée » plusieurs années plus tôt pour son futur époux... Les fiançailles (sponsalia) sont concrétisées par le don symbolique d'un anneau et de cadeaux à la fiancée (sponsa, mot qui signifie à l'origine « qui a fait l'objet d'un contrat »).
II. Une simple cérémonie On se marie particulièrement en mois de Junon, patronne des épouses. La jeune fille revêt une longue tunique blanche, serrée à la taille par une ceinture dont on noue les bouts d'une façon particulière. Elle couvre sa tête du flammeum, voile de couleur orangée, et chausse des sandales jaunes. Le mariage proprement dit est une cérémonie très simple, précédée d'un sacrifice aux dieux. Une matrone joint les mains droites des mariés (dextrarum junctio), l'époux passe au doigt de sa femme un anneau de fer, et on jette des noix (symbole de fécondité) sur le nouveau couple. Après un repas de noces, la jeune mariée est conduite dans la maison du mari. Devant la porte, l'épouse prononce la formule rituelle «Ubi tu Gaius, ego Gaia», puis les amis du couple la soulèvent de terre pour franchir le seuil (si elle trébuchait, ce serait un terrible présage !).
Contrats de mariage
Dans l'ancienne société romaine, le mariage traditionnel par conventio in manum plaçait l'épouse sous l'autorité (manus) du mari. Cette union pouvait prendre trois formes : la confarreatio cérémonie religieuse avec l'offrande d'un gâteau d' épeautre à Jupiter Capitolin, la coemptio, vente fictive de sa fille par le père, et enfin, pour les classes populaires, l'usus, acquis après une cohabitation d'un an. A l' époque impériale se généralise un "mariage libre" (sine manu),