Le Mariage Simule

882 mots 4 pages
Christèle CLEMENT
Fiche de niveau 4. Droit de la famille / Le mariage / La nullité du mariage /
Avril 2007

Le mariage simulé
Le mariage du droit français repose entièrement sur le consentement des époux. Ce consentement ne s'entend pas de la simple volonté de s'unir solennellement exprimée par les conjoints devant l'officier d'état civil. Il renvoie encore à l'intention matrimoniale, comprise comme la volonté de se prendre pour mari et femme, de se soumettre au statut d'époux et d'obéir aux devoirs qui en découlent.
Le mariage simulé, encore dit fictif, blanc ou de complaisance, est un mariage contracté en l'absence de toute intention matrimoniale de la part de l'un des époux ou des deux.
En sont des illustrations les mariages conclus aux fins d'acquérir la nationalité française ou un titre de séjour, d'obtenir des avantages patrimoniaux ou, comme dans le passé, de conférer la légitimité à un enfant, voire d'échapper au service militaire. Plus récemment, la jurisprudence a qualifié de la sorte l'union contractée par un transsexuel et un
"transgenre" pour relayer des revendications en faveur du mariage homosexuel
(Versailles 8 juillet 2005, in D.2006.772).

I. Définition
Les traits distinctifs du mariage simulé ont été dégagés en France par la jurisprudence.
Dès 1963, le célèbre arrêt Appietto caractérise ainsi ce type de mariage comme contracté dans le but d'atteindre un résultat étranger à l'union matrimoniale (Civ.1ère, 20 novembre
1963, in D.1964.465). Il le distingue à l'occasion du mariage à effets conventionnellement limités, conclu dans la perspective d'une conséquence déterminée du mariage à l'exclusion de tout ou partie des autres. Il valide à ce titre le mariage contracté en vue de légitimer un enfant. Concrètement, l'identification du mariage simulé suppose de distinguer parmi les effets du mariage entre ceux qui, essentiels, se rattachent par nature à l'institution matrimoniale et ceux qui, secondaires, peuvent être obtenus par d'autres moyens faute de

en relation

  • Cours de droit civil l1 metz
    33200 mots | 133 pages
  • Droit de la famille AES
    22192 mots | 89 pages
  • Commentaire d'arrêt : "les guignols de l'info", 12 juillet 2000
    2102 mots | 9 pages
  • L'article 12 de la liberté de la convention européenne
    2320 mots | 10 pages
  • Disserte sur Ruy Blas
    484 mots | 2 pages
  • Demande en mariage : mode d'emploi
    515 mots | 3 pages
  • Marché de la lingerie aux etats unis
    1380 mots | 6 pages
  • La fiscalité locale marocaine
    2009 mots | 9 pages
  • Fiche darret
    1593 mots | 7 pages
  • Fiche d'arrêt
    275 mots | 2 pages
  • Cass. 1ère civ 13 mars 2007
    1747 mots | 7 pages
  • L’arrêt appietto rendu par la première chambre civile de
    454 mots | 2 pages
  • Arrêt 1ère chambre civile de la cour de cassation 13 mars 2007
    1803 mots | 8 pages
  • Histoire du droit
    1982 mots | 8 pages
  • Droit
    1720 mots | 7 pages