Le mariage traditionnel
Introduction
Le mariage en général se définit comme l’union libre d’un homme et d’une femme en vue de fonder une cellule sociale. Selon les cas, il peut être :
Civil, quand il est légalement contracté devant l’officier d’Etat civil après publication de ban.
Religieux, lorsqu’il est célébré par un ministre de culte, relativement au principe sacramental.
Traditionnel, lorsqu’il est célébré conformément aux usages et coutumes d’un peuple ou d’un village.
Nous appesantissant singulièrement sur le cas des peuples de l’Ouest Cameroun, il est convenable dès lors de nous poser la question de savoir comment se déroule le mariage traditionnel dans cette région précise ? Ou encore comment les usages et coutumes des régions de l’Ouest Cameroun sont mises en valeur pour demander et obtenir la main d’une jeune fille ? Nous le saurons dans l’observation des trois étapes articulaires de ce type d’union à savoir : le « tockage » de la porte, la rencontre distributive des dons et la célébration proprement dite du mariage traditionnel avec en aval les avantages et les inconvénients décelables. Scrutons dans l’ordre précité ces étapes.
I. Le « tockage » de la porte
C’est la phase initiale d’approche. Dès que le jeune couple décide de se prendre pour mari et femme, la coutume bamiléké dispose que c’est le père du garçon ou son représentant qui doit aller avec une délégation moyenne signifier l’intention aux parents de la fille, ceci après s’être bien renseigné sur la moralité de la jeune fille. Il peut offrir quelques rafraîchissants pour houler la causerie. Les parents de la fille peuvent faire grignoter quelques cacahouètes mais sans se prononcer avant l’enquête préalable aussi sur le garçon. Cette enquête d’un côté comme de l’autre, porte principalement sur :
La moralité,
La fécondité de la famille,
Le lien parental,
La fidélité,
La profession,
La religion.
Si après cette enquête il n’est signalé aucun inconvénient, l’approbation est donnée d’une façon