le mariage
Toutes les formes de création puisent à de multiples références. Les inspirations se croisent. Bien sûr, les créateurs de mode s’inspirent des chefs-d’oeuvre de la peinture ou, plus largement, des créations d’artistes, de la création plastique contemporaine, pour imaginer non seulement des vêtements, mais aussi de nouvelles manières de les porter ou de les présenter.
LVMH est le symbole de la modernité. Pourquoi avoir choisi de restaurer des robes du passé ?
Pourquoi opposer l’un à l’autre ? Elles reflètent le goût d’une époque dont l’héritage artistique est plus présent que jamais. L’innovation n’est jamais aussi puissante que lorsqu’elle s’appuie sur un héritage préservé. Par ailleurs, c’est tout un patrimoine artisanal, bien vivant, qui a été mobilisé autour de cette exposition. La Maison Dior a en effet pris en charge la totalité du programme de restauration des modèles exposés, qui ont été confiés pendant plusieurs mois aux meilleurs ateliers de restauration à travers toute la France. Cet engagement de Dior était légitime car la réussite de cette maison prestigieuse repose sur la préservation et la transmission de son patrimoine et du savoir-faire de ses artisans. Pour notre groupe, il n’y a pas de clivage entre patrimoine et modernité. Certaines de nos maisons ont plusieurs siècles et, à l’heure d’Internet et des nouvelles technologies, elles exportent leurs produits dans le monde entier. Notre enracinement dans la tradition est la source de notre confiance dans l’avenir.
Une exposition comme celle-ci serait-elle réalisable avec des robes et des oeuvres contemporaines ? L’art contemporain a rompu avec la représentation. Il existe donc peu d’oeuvres d’art moderne et contemporain mettant aussi scrupuleusement en scène qu’un tableau de Manet la physionomie et l’habillement. Et pourtant je ne répondrai pas par la négative. En effet, les liens entre l’art et la mode