le mariage
Le mariage est le mode d'organisation de la conjugalité le plus ancien et le plus répandu. Selon les pays et les époques, il se contracte de manière rituelle, juridique ou religieuse, encadre les règles de fonctionnement du couple marié et fournit un cadre social et légal au développement de la famille.
Le mariage a également généralement des effets patrimoniaux et crée des liens variables entre les familles respectives des époux, ce qui en a aussi fait une manière d'établir des alliances entre tribus ou familles, de sceller une alliance ou la paix, de réclamer une position de pouvoir ou d'obtenir un capital (dot).
Il existe, à côté du mariage, d'autres formes d'unions dont l'union libre ou « concubinage »1, ainsi que diverses formes d'unions civiles d'apparition Ces autres formes conjugales, informelles ou peu formelles, bénéficient généralement d'effets plus limités que le mariage.
Le mariage à travers les siècles
L'invention du mariage remonte à l'époque romaine. Le mariage répond alors à une nécessité pour l'homme d'assurer sa descendance. Il lui faut donc trouver une femelle qu'il pourra encadrer et contraindre au nom de la pureté de cette descendance. Les dés sont ainsi jetés concernant l'avenir des femmes. Désormais, elles jouiront d'un statut d'épouse, c'est-à-dire qu'elles vivront sous tutelle de leur nouveau propriétaire : le mari !
On sait que la façon de s'approprier une compagne de vie avant l'époque romaine relève du kidnapping. À moins qu'entre familles ou entre clans, les mâles dominants procèdent à des transactions avantageuses pour les deux parties ; une fille contre des troupeaux ou des biens précieux, une fille pour s'assurer la protection d'un clan puissant, une fille avec une dot considérable, une fille en échange de terres, etc. Peu importe la nature du contrat, dans la majorité des cas, la femme engagée ou donnée impose rarement son avis. Appartenant au père, la femme est monnayable et elle entre toujours dans