Le menon
Discours entre Ménon et Socrate sur la définition de la vertu.
Ménon donne trois définitions de la vertu. 1. Ménon spécifie la vertu selon le sexe, la qualité, l’âge et l’activité. Il y a la vertu de l’homme libre, celle de la femme, etc. Mais Socrate refuse cette définition car la vertu doit être une valeur universelle, et donc la même pour tous. 2. « La vertu est la capacité de commander aux hommes ». Ménon tente ici d’apporter une définition unique et générale à la vertu, néanmoins Socrate souligne qu’une telle capacité de commander ne définit la vertu que si elle est exercée avec justice. Or, la justice étant une vertu parmi tant d’autres, la définition de Ménon est fautive en ce qu’elle sert d’une vertu pour définir la vertu. 3. « La vertu est le désir des belles choses joint au pouvoir de se les procurer. » Socrate remarque que, tout d’abord, tout être humain a le désir des belles choses et de plus, l’exercice du pouvoir n’est vertu que s’il est accompagné d’une des vertus (comme la justice, la tempérance, le courage…). Ménon a donc encore tort dans cette troisième définition car il définit la vertu générale en se servant d’une vertu particulière.
Ménon ne sait plus quoi répondre à la question « Qu’est-ce que la vertu ? » et accuse Socrate de l’avoir ensorcelé.
Socrate rappelle une doctrine ; l’âme est immortelle et a acquis antérieurement la connaissance de toutes choses. A chaque incarnation de l’âme, cette connaissance devient latente, mais elle peut être restituée en tant que souvenir. Apprendre une vérité consiste donc simplement à en avoir réminiscence. En ce sens, nous savons déjà tout ; notre âme est déjà un contenu de connaissances. Nous n’apprenons rien, nous faisons que nous souvenir de ce que l’on sait déjà. Pour convaincre Ménon de cette réalité, Socrate fait intervenir un jeune garçon, serviteur de Ménon, à qui il demande de construire le carré double d’un carré donné. Après deux fausses réponses, le jeune