Le mensonge
A ce sujet un article du nouvel observateur du 22 octobre 1998, annonçait que 74% des français estiment qu'un dirigeant politique ne doit jamais mentir. Ils pensent tout comme Kant que " l'homme qui ne croit pas ce qu'il dit est moins qu'une chose ".
Les exemples ne manquent pas, tant en politique que dans la vie quotidienne, pour nous montrer que le mensonge nous entoure. En effet qui n'a jamais menti ?
Pourtant cette question du mensonge est bien moins simple qu'elle ne paraît. Cela fait plus de 2000 ans que philosophes et moralistes se penchent sur le mensonge ses vices et ses vertus.
Etant donné l'importance du mensonge dans notre vie quotidienne nous avons souhaité nous intéresser à la possibilté d'un détecteur de mensonge " démocratisé ", impliquant la possibilité d'un monde, restreint ou non, sans mensonge.
I. LE MENSONGE
1. Le mensonge : approche philosophique
Le mensonge paraît répréhensible en tant qu'énoncé et non comme acte : mentir pour obtenir quelque chose semble pire que le demander " normalement ".
Mais le mensonge n'est pas seulement un énoncé faux, il est lié à un but une intention. C'est elle que l'on peut à première vue qualifier de bonne ou de mauvaise suivant des critères moraux. Or si on s'intéresse a ce contexte, on néglige alors l'énoncé en tant que tel, on opère donc une dissociation du mensonge et de son but ou de ses conséquences. Cela conduirait donc à accepter le mensonge commis dans une bonne intention.
Pourtant personne n'aime découvrir qu'on lui ment, ou qu'on lui a menti : " Tu as bien fait de me mentir " est un énoncé paradoxal voire assez inhabituel. De même personne n'aime non plus être pris en flagrant délit de mensonge ; c'est une