Le mercantilisme de Colbert
A la fin du XVIIème siècle, la mutation de l’agriculture française permet de subvenir aux besoins d’une population française en constante croissance. Elle devient même la population la plus nombreuse d’Europe avec environ 22 millions d’habitants, loin devant les autres pays. Cependant, l’économie française étant essentiellement agricole, la préoccupation majeure des différents contrôleurs généraux des finances des XVII et XVIIIème siècles fut de diversifier cette économie afin de la rendre moins dépendante des aléas climatiques. En 1661 a lieu la prise pouvoir personnelle de Louis XIV, c’est aussi la fin de la guerre de Trente Ans où la France ressort exsangue et financièrement épuisée.
L’auteur est donc Jean Baptiste Colbert, Ministre d’état et Contrôleur général des finances de 1665 à 1683 sous Louis XIV. Il entre au service du roi à la mort de son protecteur Mazarin, incite Louis XIV à disgracier son rival Nicolas Fouquet, puis devient l'inspirateur et le promoteur d'une politique économique interventionniste, ultérieurement désignée sous le nom de colbertisme, selon laquelle il convient de favoriser le développement du commerce, par diverses politiques de nature aussi bien offensives que défensives, et de l'industrie en France par la création de fabriques étatiques, les manufactures. Comme beaucoup de ses contemporains, Colbert voit dans le commerce une « guerre d'argent ». Mais il est avant tout au service du roi : il vise à enrichir le pays pour mettre le peuple en état de financer la « gloire du monarque ». Il est le principal instigateur des idées mercantilistes françaises.
Le document traité est un extrait des « Lettres, instructions et mémoires de Colbert » traitant des mémoires ou relations épistolaires de Colbert des années 1650 à 1664. Ses destinataires sont probablement un cercle de personnes réduit, tel le Conseil d’en Haut ou même le Roi lui-même.
Ce document a été publié en 1873 à Paris aux éditions Pierre