Le messager d'athènes
Cette image de la déesse Aphrodite, surprise dans ses ablutions par un regard importun, mêle avec bonheur sensualité et pudeur. Le sujet, qui se prête à une observation sensible du corps féminin, n'est pas étranger aux bronziers de la période hellénistique qui s'inspirent largement de la tradition classique. La déesse était parée de bijoux en or à la manière de certaines statuettes d'époque romaine. Découverte en Syrie, elle témoigne de l'importance du culte d'Aphrodite dans l'Orient hellénisé.
Alexandre à la lance
Cette statuette est l'écho d'un portrait d'Alexandre le Grand réalisé vers 330 avant J.-C. par Lysippe, portraitiste officiel à la cour de Macédoine. Alexandre est représenté en conquérant, la main gauche serrée sur une lance, tandis que la droite tenait une épée. Il portait une coiffe, ajoutée par rapport au type statuaire, qui, associée à la nudité héroïque, évoquait probablement le culte divin qui lui fut rendu après sa mort (323 av. J.-C.), en particulier en Egypte sous le règne des Lagides.
Apollon de Piombino
Depuis sa découverte en 1832 dans une épave au large de Piombino, cette statue d'Apollon n'a cessé de diviser les spécialistes. Ex-voto de bronze dédié à Athéna, elle affecte l'attitude conventionnelle des couroï d'époque archaïque, mais s'en distingue par la souplesse du modelé du dos et par le traitement sec, inorganique, de la chevelure. La mise au jour en 1977 à Pompéi d'une œuvre comparable corrobore l'hypothèse d'un pastiche archaïsant, élaboré au 1er siècle avant J.-C. pour une