Le metier d'homme politique
Ceci entraîne donc une certaine contradiction, ou tout du moins un paradoxe à éclaircir entre la vocation et le métier. La vocation s’apparente à un appel, elle comporte une notion d’affectation naturelle, alors que le métier consiste à l’exercice de l’application d’un savoir faire.
Il s’agit donc de définir le champ de l’exercice du pouvoir comme un métier ‘commun’ ou alors comme une vocation, aussi peut-on se demander : l’exercice du pouvoir relève-t-il de la vocation ou d’un apprentissage ?
Nous verrons dans un premier temps qu’être homme politique ne relève pas tant d’un métier que d’une vocation, puis dans un second temps, que par la professionnalisation politique, cela tend à se définir comme un métier.
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I. Homme politique, une profession à part …
A) La pratique d’une vocation
Être homme politique s’adressait auparavant à une certaine élite, aisée, des notables ayant un revenu issu d’un ‘véritable’ métier, car la pratique politique n’entraînait pas de revenu conséquent. On peut alors rapprocher la politique d’une vocation, beaucoup d’ hommes politiques ne pratiquant la politique qu’en guise de ‘reconversion’, la vocation est souvent