Le militantisme
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La littérature plus ou moins récente en science politique évoque un déclin du militantisme. A l’appui de cette thèse, on constate depuis plusieurs années que les partis politiques ont une baisse constante du nombre de leurs adhérents, le PS revendique environ 150 000 adhérents et l’UMP environ 300 000. Le parti communiste qui était le « parti de masse » par excellence dans les années d’après guerre ne compte désormais que quelques milliers d’adhérents. Ces chiffres, tout relatif qu’ils sont, n’évoquent pas pour autant le nombre de militants réels dont les partis politiques disposent. Des militants qui ne se mobilisent réellement que lors des campagnes électorales comme les militants républicains ou démocrates aux Etats-Unis. Pourtant le militantisme en France n’est pas que politique, il tend de plus en plus à se développer au niveau associatif (l’engagement dans des associations sportives n’est pas pris en compte).
Le militant est défini par le « Petit Robert » comme « un membre actif d’une association, d’un parti ou d’un syndicat ». Par son activité au sein de l’organisation, le militant acquiert des savoirs et des savoir-faire que l’on peut désigner sous le terme de « capital militant » et celui-ci est essentiellement acquis dans le « champ politique ». Le terme de « capital militant » complète les différents « capitaux» de Bourdieu (capital économique, culturel et social). En outre, le « champ politique » peut être défini comme "le lieu d'une concurrence pour le pouvoir qui s'accomplit par l'intermédiaire d'une concurrence pour les profanes ou, mieux, pour le monopole du droit de parler et d'agir au nom d'une partie ou de la totalité des profanes".
Cécile Péchu fait la distinction à l’intérieur du « champ politique »