Le misanthrope ( analyse du personnage )
a) La misanthropie
~ On voit ce caractère de sa personnalité par rapport à tous les personnages qu’il cite : aucun ne lui plait, que ce soit ceux avec qui il a des démêlés judiciaires ou ses amis.
"Mon plus grand adversaire"
Cette hyperbole montre qu’il ne les différencie pas, tous sont ces ennemis.
On remarque ainsi qu’il parle d’une humanité anonyme : "on... il court... les humains"
Il ne prend pas la peine d’écouter les autres, alors que lui-même est écouté.
Il a une vision très noire de ces relations. Il utilise des termes péjoratifs et des hyperboles.
b) Les autres aspects de son caractère
~ Il utilise un raisonnement par induction, c'est-à-dire qu’il part de son cas individuel pour en tirer des conclusions générales. Ce raisonnement est faux, puisqu’il fait d’abord une sélection des cas particuliers qu’il utilise pour conclure. Alceste prend les exemples qui lui paraissent les pires.
~ Alceste cherche, tout au long de cette tirade, à se justifier. Il veut prouver que les valeurs qu’il défend ne sont pas celles des autres. Ainsi, il se disculpe pour mieux inculper les autres.
~ Il est paranoïaque. Oronte n’est pas, comme il le prétend, son ennemi. Il déforme la réalité. Pour lui, tout le monde lui en veut et le traque. Il parle d’ailleurs de "coupe-gorge". Ce terme implique une souffrance physique. Alceste est persuadé qu'il s'agit d'une question de vie ou de mort.
~ Alceste est coléreux. On le voit par les nombreuses interjections et points d’exclamation. Il est donc le contraire de l’honnête homme.
~ Alceste est incapable d’accepter la société. Ainsi, il refuse d’admettre que son adversaire ait gagné le procès, qu’Oronte soit un honnête homme. Il considère qu’ils l’ont usurpé. C’est pourquoi il utilise le champ lexical de la fausseté.
II. La critique sociale
~ Alceste fait la critique de son époque. On peut le voir par l’analyse des pronoms personnels : au départ, il emploie le "nous" alors