Le misanthrope
Lorsque Molière écrit le Misanthrope, il est dans une situation difficile sur plusieurs plans :
• familial : problèmes avec sa femme Armande Béjard qui s’est mise à aimer un comédien que Molière a engagé, difficultés avec sa fille
• santé : il est malade (forte toux) et les médecins ne trouvent pas ce qu’il a
• professionnel : il a rencontré des échecs avec ses dernière pièces (notamment Tartuffe). à Il n’arrive plus à supporter les gens autour de lui :
• médecins : il les trouve incompétents
• courtisans : hypocrites, intéressés (il critique les précieux et les bourgeois qui veulent égaler les allures et les privilèges de la noblesse)
• Eglise : « faux dévots », directeurs de conscience (cf . Tartuffe). à Il est en pleine dépression, il se fait de la bile (cf. L’Atrabilaire amoureux…). Le regard qu’il porte sur son siècle est un peu plus dur que celui de la Bruyère, Boileau…, mais il lui reproche, comme eux, son hypocrisie.
à Le Misanthrope (= celui qui hait les hommes, différent du philanthrope) est l’expression de cette période.
C’est une comédie spéciale, qui ne respecte pas les règles de la comédie habituelle mais qui se rapproche plutôt de la tragédie.
Hypocrisie et amitié :
• Alceste explose : il refuse l’hypocrisie dans l’amitié à il s’en prend aux conventions très chargées du XVIIème siècle (l’hypocrisie est un jeu pour les courtisans, mais pas pour Alceste ; pour lui, l’amitié touche à la sincérité).
• Alceste et Philinte se parlent à cœur ouvert, ils sont amis.
Hypocrisie et politesse :
• Une certaine retenue doit toujours limiter les rapports sociaux (le respect ?).
III - Les caractères :
Alceste :
- emporté, excessif, colérique : il s’énerve, il râle toujours ; il ne peut faire preuve de modération
- têtu : il ne démord pas de ce qu’il dit et il ne change jamais d’avis
- donneur de leçon
- pessimiste, mais moins que Philinte : ce dernier pense que les hommes sont incorrigibles, alors qu’Alceste les