Le modèle socioéconomique de l’épicier « moul el hanout »
Pour appréhender cette activité de petit commerce il serait intéressent de s’inspirer de la méthodologie utilisé par Ibn Khaldoun dans son ouvrage « Al Moukadima », où il essaie de faire une description des métiers d’artisans, de commerçants ou autres en se focalisant sur leur origines ainsi que la façon d’exercer leur métier.
La création d’épicerie au Maroc a connue un grand bouleversement entre les années 30 et 70 du Siècle dernier. Se fut les 40 glorieuses de l’activité du commerce d’épicerie qui est fortement assujettie aux chleuhs du Sousse. En effet, l’Anti-Atlas a connue un grande vague d’immigration en provenance du Sousse après que le colonisateur français a pu s’emparait de ce territoire avec la dernière bataille d’« Ait Baha et des Ait Abdellah» jusqu’en 1936. En réalité, ce ne fut pas le seul facteur qui a causé l’une des plus grande vague d’immigration du Sud vers le Nord du pays dans l’histoire du Maroc. Il existe aussi des facteurs d’ordre climatique « sécheresses », sécuritaire et économique. Avec la création de certaines routes par le protectorat français qui relient le Sud du pays au port de Casablanca, on a assisté à une vague d’immigration vers un grand nombre de villes marocaine mais principalement l’axe névralgique Kenitra-Casablanca. Les Soussis ont pu trouver une certaine cohabitation avec d’autres composantes de la société marocaine dans le cadre des petits commerces à savoir les Fassis et les juifs. Tout ce beau monde travaillait avec une certaine confiance, de la rigueur et surtout beaucoup de respect mutuel.
Le rythme de travail d’un épicier est difficile à suivre avec 15 heurs de