Le modèle soviétique
1) Un prestige incontestable en 1945
• Les épreuves de la guerre ont renforcé la cohésion de la société : le réflexe patriotique a réuni la nation autour de son chef, d’autant plus que le régime a accordé à la population des libertés supplémentaires.
• Après la victoire contre le nazisme, l’URSS bénéficie d’un immense capital de sympathie dans le monde entier, malgré les premiers témoignages de la réalité du système. Les partis communistes et les compagnons de route ne voient que les manifestations d’adhésion et s’enthousiasment du succès du « socialisme réel ».
2) Un régime totalitaire
• Le régime soviétique se veut une véritable démocratie dans laquelle le pouvoir appartient au travailleur. La réalité est différente : Staline dispose de tous les pouvoirs. Le parti unique, le parti communiste est au cœur des institutions mais il ne veille en réalité seulement qu’à l’application des décisions du « guide suprême ».
• La peur de toute contamination idéologique conduit à renforcer la surveillance et l’encadrement de la population. Le totalitarisme se traduit par un « culte de la personnalité » par un « homme nouveau » dévoué au parti et à l’Etat soviétique.
• La répression reprend, visant des minorités nationales accusées de collaboration avec les Allemands ou de résistance à la collectivisation. Plus de 5 millions de détenus sont déportés et doivent travailler dans le Goulag. La population vit dans la peur.
3) Planification et industrialisation
• Le modèle stalinien est fondé sur une planification rigide et centralisée. La population est mobilisée par de grandes campagnes de propagande. Les syndicats doivent renforcer la discipline du travail.
• Les autorités se félicitent que les objectifs du Gosplan soient atteints et même dépassés. Mais la réalité est différente, certes l’industrie lourde progresse, mais les industries de consommation stagnent et il y a une dramatique pénurie