Le modele scandinave
Introduction :
Entre libéralisme et interventionnisme, le mot d’ordre : compétitivité
Les systèmes politiques et les rôles de l’Etat
Ce sont tous des systèmes démocratiques et parlementaires. Pour trois de ces quatre pays (la Norvège, la Suède et le Danemark), ce sont des monarchies constitutionnelles. Les citoyens scandinaves élisent tous un parlement qui désigne un premier ministre, lequel nomme alors les ministres de son gouvernement. Le roi délègue constitutionnellement le pouvoir exécutif au gouvernement et conserve la fonction de chef de l’Etat à l’étranger, et celle du représentant de l’unité nationale. En Finlande c’est un système d’élection présidentielle, pour un mandat de 6 ans. Il faut noter des forts taux de participation aux échéances électorales, et aussi un fort tissu associatif
Ce qui caractérise les Etats scandinaves, c’est bien sur le concept d’Etat-providence : il vise l’égalité sociale et la prévention de la pauvreté par une redistribution équitable des richesses, en offrant de nombreux services et aides publics et un bon niveau de protection sociale. Bien que ce soit l’objet de la seconde partie, on peut citer parmi ces rôles de l’Etat des services tels que l’enseignement, les services de santé, des actions en faveur de l’emploi ou des entreprises, la prise en charge des personnes âgées, les retraites et autres assurances sociales… La contrepartie à tous ces services est que les Scandinaves payent des impôts directs et indirects les plus élevés de la planète : 90% des foyers en payent contre seulement 50% en France (en Suède, on est contribuable dès 1850 euros de revenus annuels, contre 8250). La TVA au Danemark s’élève à 25% sur les biens et services (19,6% en France) et à 12% sur l’alimentation (5,5% en France). Il est amusant de remarquer que ce sont pourtant les seuls européens qui refusent des baisses d’impôts (c’est une des raisons de leur euro scepticisme, puisque l’UE aspire à une harmonisation des