Le moi empirique
1) Il faut suivre une démarche descriptive et questionner directement la moïté, le sentiment du moi dans ses manifestations. Ce n’est pas difficile parce que ce moi se met constamment en avant. Il le fait dans la parole par l’opinion : « Moi je pense que... » « Moi je crois que l’on devrait... » « Moi, je possède... » etc. Nous connaissons tous des personnes qui se mettent en avant et qui à la limite ne parlent que d’elles-mêmes. N'est-ce pas exactement ce que nous faisons aussi? Le moi est le sujet en tant qu’il s’affirme dans ce qui est mien, dans un sentiment d’appartenance. Moi, cela n’a de sens que par rapport à ce que je considère comme étant à moi. Je me mets au centre d’un monde, comme l’araignée au centre de sa toile. A chaque objet de mon monde est relié un fil qui constitue mon attachement à cet objet (texte). Moi c’est donc aussi : ma maison, mes livres, ma femme et mon chien ! C’est aussi mes convictions, mes croyances, mes aspirations, mes regrets, mes souvenirs, en bref, tout ce que je considère comme étant à moi, ce qui m'est personnel, comme contribuant étroitement au sens très aigu que je puis avoir de mon identité particulière. Il y a des signes qui ne trompent pas. Si jamais un des objets qui