Est-on toujours conscient et responsable de nos actes ? Le sujet présuppose qu’en effet le moi est maître de son corps et de son esprit. En effet d’une part, avoir des pensées propres à soi-même traduit notre liberté mais d’autre part quels sont les cas où l’inconscient prime sur la conscience. Néanmoins être responsable consiste aussi à reconnaître en « Moi » ce qui échappe à l’emprise de notre volonté. Afin de problématiser le sujet nous devons en définir les termes, « moi » est un personne en tant qu’elle se désigne elle-même et dont la conscience est attentive à ses désirs, vient ensuite le terme de « maître » qui peut être associé à la domination et enfin «dans sa maison » qui fait référence à la dualité entre le corps et l’âme. La problématique posée ici pourrait être dans quel sens le « Je » est toujours maître chez lui, l’enjeu quant à lui serait de savoir si l’Homme peut être réellement conscient de ses actes et de leur conséquences.

Pour commencer nous allons analyser la thèse qui est que le Moi définis l’Homme, qu’il est maître de soi et de ses actes.
La définition du Moi n’a pas de sens propre car celle-ci diffère selon les philosophes. En effet à son sens le plus général le moi corresponds à une réalité permanente considérée comme la base évidente de tous les états, qu’ils soient de nature affectives ou intellectuelles et qui n’en constituent que des aspects momentanés. D’autre part Kant parle du moi transcendantal qui est une représentation du sujet qui doit nécessairement accompagner toutes les autres et qui est une et identique en chaque conscience. Freud quant à lui énonce que le moi équivaux à l’instance du psychisme jouant le rôle d’un médiateur entre le ça, le surmoi et le monde extérieur. Enfin, chez Fichte le moi absolu est l’acte originaire de la pensée qui en exprimant l’autonomie radicale. En outre, le moi n’est ni indentifiable ni une entité figée, ni même une chose car il n’existe aucun « un moi », des moi mais seulement moi