Le mondain - de rousseau
Qu'elle est la thèse du Mondain ?
Il ne faut pas oublier que Voltaire est un philosophe des Lumières : il combat donc les idées héritées du Moyen Age et l'obscurantisme religieux comme l'esclavage (et il faut savoir qu'à l'époque, au XVIIeme siècle donc, les africains capturés et réduit en esclavage étaient envoyés à la cour de France en tant que bête de foire, divertissement et étaient traités comme des animaux et parfois même tenu en laisse. Voltaire et compagnie ne partaient donc pas en guerre contre des moulins!) ou, et c'est ce qui nous intéresse ici, celle avançant que les plaisirs terrestres détourne du prétendu véritable bonheur, celui résidant dans une vie supra-terrestre.
La thèse de Voltaire est donc la suivante : le bonheur n'est pas à rechercher dans un hypothétique paradis, mais est bien à saisir dans la vie terrestre. Il faut chercher son propre bonheur dans ce que la vie a à nous offrir, et non espérer l'obtenir en menant une vie ascétique.
En cela, la thèse du Mondain rejoint celle du Candide : l'homme doit agir sur terre pour trouver son propre bonheur. C'est le fameux adage « Cultivons notre jardin ».
La thèse de Voltaire peut sembler plate à notre époque. Mais il ne faut pas oublier que le public français du XVIIeme siècle ne possédait pas notre liberté intellectuelle, notre émancipation à l'égard de la religion : les gens étaient persuadés que la vie terrestre ne devait servir qu'à leur assurer une place au paradis ! Il existait même ce que l'on appelait les « indulgences » : pour racheter leurs fautes, les nobles versaient à l'Église d'importante sommes d'argent sous forme de « dons ». De fait, les nobles persuadés qu'ils venaient de s'assurer une place au paradis via leur « générosité » étaient satisfaits, et le clergé s'en mettait plein les poches (car, il faut tout de même le souligner, les gros bonnets de l'Église catholique étaient parfaitement athées, et encourageaient la croyance aux superstitions