Le mondain, voltaire (1736)
Introduction Le luxe et la civilisation sont au coeur des préoccupations du XVIIIe siècle, marqués par les progrès de l'économie et du commerce.
Montesquieu, Diderot et Rousseau s'y sont beaucoup intéressés.
Dans le Mondain , Voltaire poète (ce n'est pas son meilleur champ d'écriture..) revendique son amour du « luxe » et de « l'abondance » de façon un peu provocatrice, et définit sa conception du bonheur.
Derrière le mélange des tons, et sous un badinage un peu agressif, il s'exprime sur des sujets importants (dans les domaines de la morale et de la politique, notamment), et manifeste un réel désir de persuader.
L'argumentation est construite sur une opposition: c'est par la démythification de l'utopie d'un monde passé idéal qu'il plaide ensuite pour un bonheur sur terre.
Blâmant le bonheur simple d'autrefois sur un ton badin et irrévérencieux, le mondain se définit en « honnête homme » sur fond d'apologie de la civilisation.
I/ Le blâme du bonheur simple d'autrefois sur un ton badin et irrévérencieux 1. La dénonciation du mythe de l'Age d'Or
2. Le grief: la simplicité primitive comme pure ignorance
3. Le ton de la provocation: impertinence et libertinage
II/ Le credo d'un mondain et d'un honnête homme
1.Une position apparemment paradoxale et tranchée pour mieux persuader 2. L'éloge des plaisirs de la civilisation 3. La promotion du commerce, facteur de paix et d'union 4. Le mélange des tons: un lyrisme aimable
Conclusion Cette apologie de la civilisation, un peu provocatrice, a valu à Voltaire de sévères critiques. Mais le thème lui étant cher, il le reprend dans plusieurs textes, l'abordant avec différents tons: dans les Lettres philosophiques, à la fin de Candide, et à l'article « luxe