Le monde arabo-musulan
Ce climat géopolitique stable offre, dès la seconde moitié du VIIIe siècle, une situation très favorable aux populations, aussi à bien celle des dirigeants qu'à celle du peuple. Cette prospérité est bien entendu le point de départ du fort développement des sciences arabes, pour trois raisons principales.
L'empire est alors un territoire vaste sans frontière qui favorise inévitablement les échanges, économiques certes, mais aussi intellectuels. De ce fait, les élites des anciens pays entrent en contact, échangent leurs idées et commencent à travailler ensemble. Chacune d'elles a conservé par ailleurs un lien fort avec ses propres savoirs anciens, par le biais des manuscrits ou des enseignements. Une mine documentaire considérable est réunie. La dernière raison majeure est l'adoption de l'arabe comme langue officielle. Cela a permis de rassembler tous les scientifiques de l'empire, d'entreprendre la traduction quasi systématique des manuscrits anciens et donc de disposer d'un savoir enrichi commun.
Al-Andalous
C’est le nom donné par les Arabes à l’Espagne qu’ils ont conquise provoquant l’effondrement du royaume wisigothique de Tolède en 711. Al-Andalous, l’Espagne musulmane, a existé jusqu’en 1492, date de la reddition de Grenade. Mais son étendue a beaucoup varié au cours des 7 siècles de présence arabe et berbère. La situation de l’Espagne, frontalière de l’Europe chrétienne, mais éloignée du pouvoir central de l’empire arabo-musulman situé à Bagdad, est exemplaire des interférences produites par le contact des cultures qui se côtoient autour de la Méditerranée.
Les Sciences
Les sciences arabes jouent un rôle considérable dans l'histoire universelle des sciences : du VIIIe au XVe siècle, elles contribuent très largement à leur développement, et posent ainsi les