Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, a connu de nombreux artistes de renom, qui ont permis à la France et au Monde de découvrir et d’appliquer les valeurs de liberté et fraternité. Voltaire était l’un d’eux, célèbre pour son ironie et ses contes philosophiques, qui ont soulevé plus d’un tabou. Le Monde comme il va met en scène un génie qui charge un naïf barbare, nommé Babouc d’examiner les folies et les excès de Persépolis, ville corrompue, et de juger du sort de celle-ci. Babouc va assister à une guerre puis pénétrer dans la cité. Nous allons tenter de voir quelles sont les caractéristiques de cet incipit de conte philosophique, en commençant par rappeler que l’objectif principal d’un incipit est de situer le lecteur et de lui présenter les personnages et l’action principale, puis nous prouverons qu’il s’agit d’un conte philosophique et qu’il donne à réfléchir au lecteur.

Tout d’abord, nous allons voir que l’auteur nous situe le récit chez les « Perses » (l5) dans une époque indéterminée, et reproduit le flou du conte avec l’expression « un matin » (l3). A l’image de nombreux contes orientaux du même siècle, il tente de nous convaincre du cadre spatial de l’histoire, avec des expressions qui fleurent bon l’Orient telles que « l’Oxus » (l4), « les plaines de Sennaar » (l19). Il nous présente aussi deux personnages importants, Ituriel un des « génies qui président aux empires du monde » (l1), qui a le pouvoir d’ « exterminer » (l10) une cité, et qui tellement orgueilleux qu’il utilise la première personne du pluriel pour parler de lui-même(« notre » l4), mais malgré son orgueil et sa puissance ce n’est pas lui le personnage principal, il s’agit d’un « scythe » (l4) nommé Babouc qui possède du « discernement » mais qui s’adresse à Ituriel « humblement », il s’agit donc d’un personnage avec un rôle important dans la société, mais qui l’est beaucoup moins qu’Ituriel.
Le narrateur nous présente, ensuite, l’action principale, qui est la dure mission qu’Ituriel a