LE MONDE DEPUIS 1991 : ORDRE OU DESORDRE ?
Nations Unies, libérées de l'impasse de la Guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l'Homme sont respectés par toutes les nations. » C'est le 6 mars 1991, que le président américain George
H. Bush, utilise pour la première fois l'expression de « nouvel ordre mondial ». Le discours du président américain est prononcé devant le Congrès à la fin de la guerre du Golfe pour célébrer la victoire des forces alliées qui avaient opéré sous mandat de l'ONU. Au cours de l'année 1991, le modèle communiste poursuit son effondrement, commencé en 1989 avec la fin des démocraties populaires. La chute du modèle soviétique et la dislocation de l'URSS s'achèvent avec la démission de Mikhaïl Gorbatchev de son poste de secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique, le 25 décembre 1991. Dès lors, un double espoir naît à travers le monde : celui de l’apaisement des relations internationales et celui de la paix durable entre les nations. Dans ce contexte, les États-Unis, seule superpuissance ayant survécu à la Guerre froide, se posent en « gendarmes du monde », aux côtés de l'Organisation des Nations Unies, pour maintenir la paix internationale. Cependant, dans les faits, cette paix a du mal à s'imposer. Le monde se complexifie. Les acteurs sont de plus en plus nombreux sur la scène et de nouveaux conflits éclatent rapidement alimentant un certain désordre mondial.
Nous pouvons dès lors nous interroger sur le nouvel ordonnancement du monde. La fin du monde bipolaire marque-t-elle réellement la naissance d'un nouvel ordre mondial porteur de nouveaux équilibres ? Les États-Unis, l’ONU et les nouveaux acteurs internationaux ont-ils réussi à s’entendre afin de répondre aux nouveaux enjeux du monde depuis 1991 ?
Si la fin de la Guerre froide, qui donne la prééminence aux Etats-Unis n’aboutit pas