Le monde rural, crise du marche matrimonial
Théories sociologiques
Dissertation : Le célibat, un fait social ?
Edouard DELESQUE 20/10/2010
INTRODUCTION
Depuis la révolution industrielle, la société française a eût de profondes mutations sur le plan économique, sociale et politique. En effet, l’industrie était devenue le principal secteur économique où un exode rural s’est produit à partir de 1850. Les progrès civiques et d’urbanismes (le droit de vote pour tous les hommes en 1848, l’éducation obligatoire de Jules Ferry en 1882, le plan Freycinet de 1879 (amélioration des transports)…) ont marqué le début d’une nouvelle ère dans les instituions comme celle de la famille qui a connu de nouvelles normes, règles et coutumes (ex : le mari s’occupe de son exploitation agricole et la femme travaille dans une manufacture en ville). Le fait social selon Emile Durkheim est un ensemble de manières d’agir, de penser, de sentir qui sont : premièrement extérieures à l’individu c'est-à-dire qu’ils agissent dans la sphère collective et non individuelle. Deuxièmement ils sont réguliers dans l’histoire, troisièmement ils sont coercitifs ce qui induit une imposition des normes avec une alchimie à travers une multitude de facteurs sociaux, économiques et historiques. Enfin, le fait social a un critère de généralité c'est-à-dire marqué d’une certaine fréquence dans une population (ex : les paysans) à un endroit et un moment. On peut également s’appuyer sur la notion d’habitus de Pierre Bourdieu qui explique le phénomène de reproduction sociale. En fonction de la définition théorique de E. Durkheim et de l’essai de P. Bourdieu : Le bal des célibataires : crise de la société paysanne en Béarn. Le célibat est un fait social qui s’est développé à travers l’histoire dans la sphère collective en étant coercitif, particulier à un champ social donné (la société paysanne) et propre à une période. De plus, nous verrons que le célibat est la conséquence des stratégies matrimoniales : produit