Le monisme etatique
Sujet :
Le monisme étatique chez Marsile de Padoue
Marsile de Padoue fut l’un des plus grands théoriciens politiques de son époque, le Moyen-Âge. Afin de comprendre ses thèses, il convient de faire un bref rappel historique de la situation de l’époque : en 1316, un conflit oppose les deux prétendants au trône du Saint Empire romain germanique. D’une part Frédéric d’Autriche, soutenu par le pape Jean XXII, et d’autre part Louis de Bavière. C’est finalement Louis de Bavière qui monte sur le trône et, en raison du soutien pontifical à la partie adverse, il développe assez vite une politique anti-pape. Il considère alors avoir des droits historiques, des juri reservata sur les cités d’Italie du Nord, en proie à l’anarchie, tant elles sont empêtrées dans des querelles intestines. Or le pape a lui aussi des prétentions territoriales sur l’Italie du Nord, et tous ces évènements donnent naissance à la polémique soulevée par Marsile de Padoue. Avant d’explorer en profondeur l’idée de monisme étatique, il faut préciser auparavant que ce sont des thèses anti-pontificales, et que par conséquent, deux courants s’opposent à cette époque. Nous étudierons donc dans une première partie le courant du monisme étatique marsilien, puis nous analyserons, comme revers de la médaille, les courants de la théocratie et du dualisme étatique entre autres.
Le monisme étatique
La situation initiale
L’ingérence du pape dans la vie civile : Marsile de Padoue estime que le pape n’a pas à prendre position dans des querelles comme celle qui opposa Louis de Bavière à Frédéric d’Autriche. Le pape est supposé garant du monde céleste et n’a dons pas à se préoccuper du monde terrestre, et ceci alimente l’hostilité de Marsile de Padoue à l’encontre du souverain pontife.
L’instabilité dans les cités d’Italie du Nord : toutes les villes d’Italie du Nord sont autonomes, mais sont enfoncées dans des querelles, souvent déclenchées pour un rien. L’exemple le plus flagrant nous est