Le mur
Le récit est raconté par un prisonnier qui vient d’être arrêté avec d’autres, le premier Tom, membre de la brigade internationale et Juan qui prétend ne pas faire de politique comme son frère José selon ce que nous apprend l’interrogatoire de l’un et de l’autre.
Cet interrogatoire permet de savoir que le narrateur s’appelle Pablo Ibbieta. Il est accusé d’avoir caché Ramon Gris du 6 au 19 d’un mois et d’une année inconnus, ce qu’il nie.
En réalité, l’interrogatoire vaut jugement et les prisonniers sont emmenés dans les caves d’un hôpital.
Bientôt les trois prisonniers désignés par leur nom de famille, Steinbock pour Tom et Mirbal pour Juan, apprennent qu’ils seront fusillés le lendemain.
Le narrateur à la différence de Tom ne regrette pas que le « petit » soit exécuté. Il lui reproche sa jeunesse et sa peur que manifeste sa couleur grise. Il reproche à Tom de vouloir s’en occuper plutôt que de penser à la mort, seule activité qui lui paraît digne. Bientôt Tom également est gris.
Un médecin belge, accompagné de deux gardiens, vient les assister. Les prisonniers refusent les cigares qu’il offre.
Pablo se rend compte qu’il sue et que le médecin l’interprète comme la manifestation de la terreur.
Le petit Juan s’enquiert auprès du médecin des conditions de l’exécution. L’autre tente de le rassurer sur la souffrance.
Tom qui sue également se met à parler. S’il imagine l’exécution, le mur qui résiste, les douleurs, il n’imagine pas l’après. Il précise qu’il faudrait qu’il pût voir son cadavre sans que ce soit lui qui le voit : ce qui est impossible. Le narrateur est d’accord avec Tom, mourir n’est pas naturel, mais il est mécontent de cet accord avec quelqu’un qu’il n’aime pas. Tom urine sur lui sans s’en rendre compte. Le narrateur distingue les condamnés à mort du belge : il les compare à des vampires. Le narrateur qui butte sur sa mort se met à se rappeler et à narrer sa vie. Elle lui paraît une ébauche et fausse