Le mythe de don juan
Dans son ouvrage Don Juan ou l’héroïsme du désir, Camille Dumoulié affirme que l’excès qui « a fait perpétuer le mythe [de Don Juan] jusqu’à l’époque moderne, l’excès, dont on peut dire qu’il inscrit Don Juan dans la lignée des héros de la tragédie grecque, coupables d’hybris […].
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C’est avec l’œuvre de Tirso de Molina El Burlador de Sevilla que le « mythe de Don Juan » apparait au début du XVIIe siècle. Il s’agit ici d’un personnage caractérisé comme étant un séducteur par excellence dont l’image a fasciné des lecteurs et écrivains à travers tous les temps jusqu’à nos jours. C’est un jeune homme hardi, déterminé, qui ne parle pas beaucoup mais qui suscite tout de même l’attention des femmes, qui marque un « trait mythique » emprunté à une mythologie chrétienne : «l’ange des Ténèbres ». Il est devenu impossible de concevoir un monde littéraire sans le « mythe de Don Juan » car si on se réfère à d’autres écrivains tels que Molière, Mozart et Da Ponte ou bien encore Goethe ou Lenau, on s’aperçoit qu’ils se sont inspirés de ce personnage.
Ainsi, Camille Dumoulié affirme dans son ouvrage Don Juan ou l’héroïsme du désir « que c’est l’excès qui a fait perpétuer le mythe de Don Juan jusqu’à l’époque moderne, l’excès, dont on peut dire qu’il inscrit Don Juan dans la lignée des héros de la tragédie grecque, coupables d’hybris […]. » Les notions d’ « excès » ainsi que d’ « hybris » sont relevées par l’auteur en tant que caractéristiques fondamentales du personnage de Don Juan et renvoient au développement du mythe à travers des siècles qui rattache Don Juan à la « lignée des héros des la tragédie grecque ». Il est alors question de vérifier si l’affirmation du professeur de littérature comparée, Camille Dumoulié, est correcte tout en analysant le mythe à travers les œuvres de Tirso de Molina, de Mozart et Da Ponte ainsi que de Molière en portant la réflexion sur le fait qu’il s’agit d’un Don Juan,