Le mythe de sisyphe
Introduction
Camus est un journaliste (directeur de la revue Combat), dramaturge, romancier et essayiste français. Militant engagé dans la Résistance française et dans les combats moraux de l'après-guerre (Il a successivement condamné Hiroshima, protesté contre les inégalités qui frappaient les musulmans d'Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur. Il est allé au secours des espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme, des objecteurs de conscience), il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir ».
Le cycle de l’Absurde est le premier où différents genres sont représentés, avant celui de la Révolte. À côté du roman L’Étranger et de la pièce de théâtre Caligula, Le Mythe de Sisyphe a le statut d’un essai.
Les parutions de L’Étranger et du Mythe de Sisyphe en 1942 ne sont distantes que de quelques mois, les deux textes se nourrissent vraisemblablement l’un de l’autre. Le sujet en est l’homme, qui tire sa grandeur du goût qu’il a pour les sensations premières dans un contact heureux avec le monde, mais surtout de la conscience, qui met la société à distance et permet de porter un regard critique sur sa condition.
Problématique : Comment Camus utilise-t-il le mythe de Sisyphe pour tirer de l’absurdité de sa condition une idée de grandeur humaine ?
Les plaisirs et les jours (question 1)
Pourquoi Sisyphe a-t-il été puni ? Pourquoi refuse-t-il de regagner les Enfers ?
Sisyphe refuse de regagner les Enfers après avoir obtenu la permission des dieux de retourner sur la terre, car il a la passion de la vie (ligne17-19).
Il retrouve donc à nouveau la vie et les sensations heureuses qui l’accompagnent. Son bonheur réside dans les joies