Le mythe d'Er
Le mythe d'Er le Pamphylien n'est pas une pure invention de Platon. C'est Socrate qui présente ce mythe, lequel participe à la croyance dans la réminiscence, la transmigration des âmes. On assiste par les yeux d'Er à une vision de l'après-vie, où les âmes connaîtraient souffrances ou récompenses. Les unes sont ainsi plongées dans les pires tourments pour ne pas avoir respecté les règles de la sagesse tandis que les autres sont bienheureuses pour les récompenser de leurs comportements respectueux. Les âmes convoquées devant les juges de l'au-delà ne sont pas seulement celles des humains ; certaines sont des âmes d'animaux. Elles n'appartiennent pourtant pas à une catégorie différente d'âme et sont tirées au sort en même temps que les autres lorsqu'elles doivent se réincarner.
2- Résumé
Le mythe raconte le voyage dans le lieu divin que fit Er, mort sur un champ de bataille, mis sur un bûcher pour y être brûlé. Er de Pamphylie est présenté comme un observateur de ce qu'il advient aux âmes après la vie ou bien encore avant la vie. L'auteur fait d'Er le « messager de l'au-delà », selon la volonté des juges des âmes.
Chaque âme (celle d'Er excepté, qui se contente d'observer ce qui advient) passe devant un juge. Celui-ci, selon la conduite et les actes de l'âme pendant sa vie mortelle, envoie l'âme dans le ciel ou sous la terre, selon qu'elle a été vertueuse ou non. Deux ouvertures permettent aux âmes de prendre leur chemin. Plus loin, deux autres ouvertures voient les âmes revenir du lieu (ciel ou souterrain) où elles ont été envoyées. De retour à leur point de départ après un trajet semblable à un « long voyage », les âmes revenues prennent toutes le même chemin, d'où qu'elles viennent ; celles qui ont été sous terre ont été suffisamment punies pour réintégrer le même rang que toutes les autres âmes, sans plus de distinction.
2.1- Le rôle de la déesse Ananké et du démon dans le choix d’un modèle de vie par les âmes
Après