Le Mythe
Par sons sens étymologique, le mot mythe, qui vientdu nom « muthos », signifie précisément une histoire, un récit, une fable. Christophe Carlier et Nathalie Griton-Rotterdam dans « des mythes aux mythologies » montrent que le mythe est une donnéeessentielle de notre culture de par sa forme, le récit, de par son fondement en tant que croyance séculaire et de par son rôle en tant que récit fondateur qui explique le monde. Jean Bottero, dans «Naissance de
Dieu. La Bible et l’historien », jette un regard d’historien sur ce recueil de documents écrits par les hommes qu’est la Bible. Il analyse le mythe comme la propre vision des choses quese fait l’être humain par le questionnement de l’homme sur l’humanité, ses origines, les grands problèmes qui hantent notre esprit, sur l’existence en somme. Enfin Alain Rey et all. en tant quelinguiste et lexicologue reconnu, dans « Dictionnaire culturel de la langue française », donne une dimension sociale au mythe et en aborde aussi les fonctions évoquées plus discrètement par les deuxautres auteurs du corpus. L’ensemble du corpus permet ainsi de s’interroger sur le statut particulier du mythe en tant que récit mais aussi d’en dégager les différentes fonctions que ce récitparticulier remplit. C’est cette démarche que nous suivrons en ce qui concerne la rédaction de l’analyse de ce corpus de trois textes.
1ère partie
Le mythe, en tant que récit populaire, met en scène des êtres surhumains et des actions remarquables. Le mythe raconte. Comme l’écrit C. Carlier, dans « des mythes aux mythologies », « le mythe s’inscrit dans un mouvement chronologique » et peuts’apparenter à la légende, bien que cette dernière suppose des faits historiques, et d’autre part au conte, qui lui se veut plutôt inventif sans expliquer. Un parallèle existe entre mythe et conte surtout...