Le mépris de la vie et consolation de la mort jb chassignet
Jean Baptiste Chassignet
1594
Présentation du texte :
Auteur : Jean-Baptiste Chassignet 1570-1635, franc comtois, catholique, étude de droits, avocat.
Réalisme violent, poésie religieuse. Cherche à persuader le lecteur de se tourner vers Dieu.
Genre : poésie, un sonnet.
Date : 1594 , l’auteur a 24 ans.
Problématique : En quoi la forme fixe du sonnet peut-elle servir une thématique baroque ?
Plan de la lecture analytique :
I / Un poème de structure démonstrative
II / Une conception baroque de la vie
I / Un poème de structure démonstrative 1 / L’expérience proposée
L’expérience proposée est de s’assoir au bord d’une rivière. Il s’adresse au lecteur : « assieds toi », « tu la verras », « mais tu ne verras rien ».
Restriction « mais tu ne verras rien » : renforcé par l’antithèse que cela forme avec le vers 2 : « tu la verras »
Premier tercet s’ouvre sur « ainsi » qui introduit une comparaison : il invite le lecteur à faire le rapprochement entre l’expérience qu’il vient de faire et la destinée humaine. 2 / L’énonciation
Dès le début, le poète s’adresse au lecteur en le tutoyant : simplicité chrétienne, « tous frères ». IL cherche à convaincre d’une vérité générale qui n’est énoncée qu’au vers 9 : « Ainsi l’homme varie et ne sera demain… »
Verbes au futur de l’indicatif : futur de certitude dès le vers 2 ce qui montre le caractère implacable du constat : « verras » vers 2, et vers 5.
Reprise du futur au vers 9 : « ne sera demain » : conserve cette même valeur de certitude cette fois appliquée à la vie humaine.
II / Une conception baroque de la vie
1 / La thématique de l’eau
Champ lexical de l’eau : « rivière », « fluer », « flots », « humide », « onde », « coulait », « fleuve ».
Champ lexical du mouvement : « fluer », « roulant », « décharger », « coulait », « passe », « varie ».
La vie est passage, à l’instar du fleuve.
Héraclite : « On ne se baigne jamais dans la